Quand j'ai vu Shakes pour la première fois à trois semaines, il est sorti du chenil avant sa mère, m'a toisé d'un air froid, s'est planté devant moi, s'est retourné pour pincer sa mère qui arrivait, puis est allé s'occuper tout seul dans son coin, car il se sentait trop supérieur pour partager du temps avec un être humain ou sa famille de chiens...
On ne parle donc pas là du chiot qui montre les dents d'un air inquiet devant l'inconnu ou de celui qui par brusquerie de jeu vous fait un trou avec ses petites dents de lait pointues par accident. Disons que face à un chiot comme ça, il faut que l'éleveur prenne bien garde à qui il le confie, et que l'acheteur sache bien ce qu'il prend comme bombe à retardement potentielle!
Il est sûr que si j'avais eu des enfants petits par exemple, je n'aurais pas choisi un tel chiot, trop risqué. En revanche, j'avais déjà un mâle très dominant (mais très sain dans sa tête) qui m'aiderait à lui apprendre à vivre sans l'écraser ou le révolter. Et j'ai pas été déçue: aucun problème de sociabilisation avec les chiens, mais moi il m'a ignorée et snobbée jusqu'à 14 mois, sauf pour râler ou me pincer. Mais au moins, je n'avais pas un chiot craintif, il allait volontiers à la rencontre des gens, les bruits ou autres rencontres insolites ne le faisaient pas fuir. Pas facile.
Mais pour rester dans le sujet de la sociabilisation, sa mère ne l'était pas, et était une névrosée un peu hystérique, de plus trop jeune et pas mûre pour bien s'occuper de la portée, et les conséquences ont été nettes: chiot pas propre, crises d'hystérie et de rage, etc. Donc oui, la sociabilisation commence à la naissance, mais aussi avec celle de la mère!
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Amitiés
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